L'œuvre L'Attaque des Titans restera gravée dans l'histoire de la culture populaire. Non pas seulement pour sa maîtrise technique, mais pour la manière dont elle a tendu un miroir déformant à son audience.

Ce qui a débuté comme un récit de survie manichéen s'est métamorphosé en une fresque politique sur le fascisme et la nature de la liberté.

Le coup de génie de l'auteur, Hajime Isayama, a été de changer brutalement de perspective. En nous transportant chez "l'ennemi", il a testé la moralité de ses millions de fans.

Il a posé une question silencieuse :

« Êtes-vous capables de regarder l'ennemi comme un être humain, ou resterez-vous prisonniers de votre tribu ? »

La fracture violente qui a divisé la communauté, entre les partisans du génocide préventif d'Eren Yeager et les autres, est symptomatique.

Nous vivons une époque de polarisation extrême. L'Attaque des Titans n'est plus seulement un manga ; c'est un laboratoire de psychologie sociale à ciel ouvert.